Non seulement le foot n’est jamais ce qu’on croit, mais il n’est pas non plus ce qu’on voit. Samedi soir, au stade Auguste-Bonal, le FC Sochaux-Montbéliard a laissé passer le plus clair de ses espoirs de maintien en Ligue 1 à l’issue d’une défaite sans bavure (0-2) contre Montpellier, entraîné par Rolland Courbis. Pourtant, le visage de la défaite fut un sourire : celui qui ne quitte jamais le coach sochalien, Hervé Renard, dès qu’une caméra pointe. Masque dans lequel on a fini par voir un rictus douloureux, à moins qu’il ne s’agisse d’une politesse faite à son interlocuteur… On ne saurait dire.
Foutu. Il faut raconter à quoi ressemblait cette bonne vieille Ligue 1 samedi dans le Doubs : des supporteurs montpelliérains à poil pendant deux heures - par 0 degré -, la directrice générale du Crédit agricole Franche-Comté qui remet un prix à un joueur à cinq minutes du coup d'envoi - le mec avait les yeux qui lui sortaient de la tête - et des milliers de spectateurs suppliant en plein match le tout nouveau Sochalien Jordan Ayew d'effectuer une longue passe - il consentira, et les locaux y gagneront leur meilleure occasion de but de la soirée. Bref, un univers symbiotique où l'on se réchauffe l'âme.
Puis Sochaux a perdu et Renard est arrivé devant la presse avec son étrange sourire. Pour mettre les gaz : «C'est difficile pour les joueurs, je peux vous assurer qu'ils ont l'impression de donner le maximum. S'il vous plaît, ne leur tirez pas de