On attendait depuis longtemps qu’Alexis Pinturault, 22 ans, retrouve son rang en slalom. Le skieur de Courchevel a vaincu ses démons hier à Wengen, quarante-huit heures après sa deuxième place, derrière l’Américain Ted Ligety, lors du super-combiné disputé en Suisse.
Septième de la première manche à 88 centièmes de Marcel Hirscher, Pinturault a skié une seconde manche impeccable, oubliant la suprématie du métronome autrichien et s'imposant pour la première fois de la saison. Parti avec le dossard 16 à cause de ses trois sorties de piste à Levi (Finlande), Val-d'Isère (France) et Bormio (Italie), couplées avec sa 23e place de la semaine dernière à Adelboden (Suisse), il a surpris tout le monde en devançant l'Allemand Felix Neureuther de 34 centièmes et Marcel Hirscher de 63 - «le vice-champion du monde et le champion du monde», comme l'a remarqué Pinturault après sa victoire : «Mais je dirais qu'en slalom, il n'y a jamais n'importe qui. Il n'y a que du beau monde et que du gros monde. C'est aussi la beauté du ski. En ce moment, il y a un gros niveau en slalom et en géant. Et quand on gagne, la victoire est plus belle.»
La victoire du Français ne vient pas de nulle part : il avait réalisé le meilleur temps du slalom dans le super-combiné de vendredi. N'empêche, il remontre le bout du son nez onze mois après sa dernière victoire en Coupe du monde, en géant à Garmisch-Partenkirchen. «Je savais de quoi j'étais capable, que je pouvais aller très vite