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Billet

Harangue mécanique à l’OM

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publié le 22 janvier 2014 à 20h36

C'est une équipe niçoise privée de huit titulaires (trois blessés, cinq mecs au repos) qui est allée mettre cinq buts au Vélodrome (5-4) et chercher sa qualification pour les 8es de finale de la Coupe de France au détriment de l'Olympique de Marseille, désormais sorti de toutes les Coupes et à la peine en Ligue 1 - 5e à 8 points du 3e et avec un match en plus à jouer. Quand il avait pris le poste de coach en remplacement d'Eli Baup, début décembre, le directeur sportif, José Anigo, avait plaidé pour un retour aux sacro-saintes «valeurs de l'OM» : des courses, du combat et du sérieux à l'entraînement ; comme si le foot à Toulouse ou Lyon consistait à ne rien foutre. Ce discours avait une fonction précise : servir aux supporteurs, souvent prompts à voir le footballeur professionnel comme un branleur inconséquent, ce qu'ils veulent entendre. L'effet Anigo a fait long feu puisqu'il n'y a aucune amélioration des résultats, mais le discours perdure : après Nice, Anigo a encore exhorté ses joueurs à se comporter «comme des hommes et pas comme des enfants». On aura toujours du mal avec ce mélange de démagogie et d'infantilisation des joueurs, mais il faut peut-être aussi se garder une porte de sortie sur la question. Depuis le Real Madrid où il entraîne désormais, l'ancien coach du Paris-SG Carlo Ancelotti a fustigé cette semaine dans le Financial Times le manque de sérieux et d'investissement des acteurs du football hexago