Ils sont quasi novices au niveau international, mais ils ont joué comme des tauliers. Valentin Porte et Cyril Dumoulin ont grandement contribué à la qualification de l’équipe de France de handball pour la finale de l’Euro organisé au Danemark. Vendredi, les Bleus ont battu l’Espagne (30-27) à Herning, au bout d’un match âpre et musclé. Une demi-finale «à la française», qui s’est jouée à la poigne et à l’expérience.
Le sélectionneur Claude Onesta n’aura, en fait, tenté qu’un coup tactique : faire entrer Dumoulin dans les cages, en début de seconde période, alors que le titulaire et monstre sacré, Thierry Omeyer, venait de réaliser trente-sept minutes tout à fait correctes (7 arrêts). Résultat : le Chambérien a bouclé le match avec 9 parades, dont une exceptionnelle sur un lob adverse.
Fluet. Valentin Porte, quant à lui, a assuré du début à la fin. Malgré son physique plutôt fluet pour le poste d'arrière droit (1,90 m, 90 kilos), le Toulousain de 23 ans a fait des misères à la défense espagnole, dans toutes les positions : tirs de loin, en appui, et pas moins de trois roucoulettes pour parachever le tout. Une performance d'homme du match (7 buts) autant due à son statut de relatif inconnu sur la scène internationale qu'à une capacité impressionnante à mettre la tête n'importe où.
Il le fallait, tant les joueurs de Manuel Cadenas ont musclé le jeu. «C'était haletant, coupé, il y avait beaucoup de contacts. Mais on s'est battus pendant soix