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Stanislas Wawrinka, grandeur mature

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Longtemps dans l’ombre de Roger Federer, son vertigineux aîné, le Suisse, timide et bosseur, affronte Nadal dimanche en finale à Melbourne.
Stanislas Wawrinka contre Andy Murray, le 5 septembre 2013. (Photo Mike Segar. Reuters)
publié le 24 janvier 2014 à 20h06

Les jeux de mots à connotation superlative n'en finissent plus de barrer les unes des journaux australiens. «Stanimal», «IronStan», «Stantastic» : il y en a pour tous les goûts, avec une grosse influence des super-héros. Normal pour un garçon qui s'est envoyé en cinq manches le triple tenant du titre, Novak Djokovic, en quart de finale mardi, avant de se propulser pour la première fois de sa carrière en finale d'un tournoi du Grand Chelem en scalpant Tomás Berdych dans la foulée. Confirmant ainsi une très belle saison 2013, qui l'avait vu disputer sa toute première demi-finale majeure à l'US Open avant de se qualifier pour le Masters. Sur les réseaux sociaux, dont Stanislas Wawrinka (qui compte plus de 200 000 abonnés sur Twitter) se délecte jusque dans l'intimité de son bain glacé de récupération, il est même devenu un buzz mondial. Normal ? Sauf que…

Sauf qu'il ne faut pas oublier que partout, et notamment en Suisse où l'on se félicite aujourd'hui des performances du Vaudois, Stanislas Wawrinka était il y a encore un an «le Suisse qui perd au tennis», en opposition à «celui qui gagne tout», Roger Federer, 17 titres du Grand Chelem. A la longue, l'assertion avait fini par faire plus marrer l'intéressé qu'elle ne l'avait blessé par le passé. Quoique… «Toute ma vie, j'ai dû mener une rivalité impossible contre un génie. Je ne l'avais pas choisie.» On se souvient des conférences de presse comme autant de séances de tortures, avec au moins une