Depuis Paris, certains commentateurs ont visiblement trouvé drôle de suggérer que Rafael Nadal était parti se faire faire une piqûre dans les vestiaires, à 2-1 dans le deuxième set de sa finale face à Stanislas Wawrinka, hier. Vu de Melbourne Park, l’affaire n’est pas la même. Résumons : oui, Stanislas Wawrinka a vraiment gagné, à 28 ans, et à sa première tentative, son premier titre du Grand Chelem en battant en quatre sets le numéro 1 mondial (6-3, 6-2, 3-6, 6-3 en 2 h 21). Le Suisse l’a mérité, et même bien plus.
«Chapeau à lui». Mais oui, l'Espagnol était diminué, car il s'est blessé au dos pendant l'échauffement. Et s'il a fait appel au soigneur, c'est qu'il ne pouvait ni servir, ni courir, ni frapper proprement côté coup droit. Dur d'entre les durs, Rafael Nadal en a pleuré de douleur sur le court : même les observateurs les plus expérimentés ne s'en sont pas remis. «Quand Rafael est revenu du vestiaire [après l'interruption pour se faire soigner, ndlr], il m'a dit que le match était fini, indiquait ainsi son oncle et coach, Toni Nadal, une petite heure après le sacre du Suisse. Je lui ai demandé, "qu'est-ce que tu as ?" Il m'a dit : "C'est fini." Alors, c'est normal qu'il pleure. Il était venu ici avec l'espoir de pouvoir gagner.»
Mais ce qu'il y a de bien avec les Nadal, c'est qu'ils n'ont besoin de personne pour reconnaître et saluer le talent d'un adversaire. «C'est vrai que Wawrinka était beaucoup