Sept finales, sept victoires. A la tête de l'équipe de France de handball depuis 2001, Claude Onesta a coché hier une nouvelle case dans son parcours de gagneur en série. A Herning, patelin de 45 000 âmes posé au milieu du Jutland danois, les Bleus ont noyé leurs hôtes (41-32) au bout d'une finale européenne maîtrisée comme rarement. Au terme des soixante minutes, le sélectionneur jouait le modeste : «Il n'y a pas de méthode Onesta, sinon je la vendrais très cher.»

On n'est pas obligé de le croire. C'est vrai que le Toulousain de 56 ans dispose d'une génération en or et d'un vivier fourni (500 000 licenciés). Mais il a aussi un drôle de talent. Celui d'amener Valentin Porte, arrière droit quasi novice de 23 ans, à s'imposer comme le meilleur joueur des Bleus lors du dernier carré de la compétition (16 sur 19 aux tirs). Le «compagnonnage», concept clé de la théorie onestienne, aura encore joué à plein pendant la quinzaine. «On a fait confiance à nos valeurs : responsabilisation, confiance, respect», disait l'intéressé.

Chevelu. On imagine le rôle d'un Jérôme Fernandez, capitaine cantonné hier à cinq minutes de temps de jeu, mais dont les mots ont dû peser. Ou encore le poids du gardien Thierry Omeyer, intégré dans le groupe bien qu'en convalescence. Résultat : le Montpelliérain boucle la finale avec 12 arrêts, quand Niklas Landin - son homologue danois présenté comme «le meilleur gardien du monde» - pleura tout du