Peu importent les circonstances. Les palmarès ne retiennent que le nom du vainqueur. Et c'est celui de Stanislas Wawrinka qui figurera à celui des Internationaux d'Australie 2014. Le Suisse a dominé en finale un demi-Rafael Nadal, handicapé par une blessure au dos; il a aussi maîtrisé ses nerfs qui ont failli lui jouer un très sale tour alors qu'il avait le match quasiment gagné après avoir remporté les deux premiers sets. L'émotion d'un premier titre en Grand Chelem et la difficulté de jouer contre un adversaire blessé (faut-il «l'achever» ou attendre qu'il s'éteigne de lui-même) ajoutées à la féroce haine de la défaite de l'Espagnol, ont repoussé l'échéance, qui a semblé inéluctable dès le début de la deuxième manche. Et c'est finalement en quatre sets que celui qu'on ne pourra plus surnommer «le Suisse qui perd», en référence à Roger Federer, s'est imposé 6-3, 6-2, 3-6, 6-2.
Touché au dos au début de la deuxième manche, Nadal a dû sortir du court pour se faire soigner à 2-1 pour Wawrinka. L’Espagnol est revenu quelques minutes plus tard sous les sifflets d’une partie du public, qui n’avait pas compris que la blessure était manifestement sérieuse. A partir de là, il est en effet apparu évident que Nadal, au bord des larmes, ne pouvait pratiquement plus servir, frappait la balle avec la plus grande difficulté et avait aussi beaucoup de mal à se déplacer. Par respect pour son adversaire et pour le public, il a décidé de rester malgré tout sur le court, en conservant un maigre