Tractations souterraines, insultes, mises en place d'intérêts croisés et tentatives d'amadouer tel club ou tel dirigeant en vue : l'interminable feuilleton de l'obligation faite par la Ligue professionnelle de football (LFP) à l'AS Monaco d'installer son siège social sur le territoire français, ce qui aurait annulé les avantages fiscaux dont dispose l'équipe de la principauté, a pris fin jeudi soir en trois lignes de communiqué. Le club a en effet expliqué qu'il verserait à la Ligue «une contribution unique, volontaire et forfaitaire de 50 millions d'euros, payable en plusieurs tranches». L'instance s'en est félicitée, la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, a expliqué que ce versement «conforte la présence de l'AS Monaco en Ligue 1» et le gouvernement princier a fermé le ban en faisant état de sa «satisfaction». Et rideau.
Pourquoi payer maintenant ?
Le Conseil d'Etat devait se prononcer demain sur l'obligation faite à l'ASM d'installer son siège social en France : il est clair que la proximité du verdict a poussé les deux parties vers un accord, ce qui indique que ni l'ASM ni la LFP n'étaient sûrs de leur bon droit au regard des critères du Conseil d'Etat. Selon le Figaro, le conseil d'administration de la Ligue a donné le feu vert, jeudi après-midi, à son président, Frédéric Thiriez, pour qu'il accepte la dernière proposition monégasque de 50 millions.
Cette offre recèle quelque mystère. La plupart