Le XV de France aborde le Tournoi des six nations avec un atout majeur : la certitude de ne pas pouvoir faire pire, après une année 2013 qui aura été celle de toutes les désillusions. Reprenons : il y a un an, à la même époque, les Bleus avaient encore des étoiles dans les yeux. Boostés par des victoires probantes contre l’Australie et l’Argentine, il faisait figure de favori du Tournoi. Las, un mois et demi plus tard, c’était la soupe à la grimace : une bérézina conclue par une sixième et dernière place, marquée, entre autres, par une défaite liminaire contre la modeste Italie.

Et depuis ? Le malade n’est certes pas à l’agonie, mais l’affection est devenue chronique et tous ceux qui se penchent à son chevet guettent avec une inquiétude grandissante les signes d’embellie. Le bilan de 2013 à cet égard fait mal avec, sur onze matchs joués, huit défaites, deux victoires et un nul. Un malheur n’arrivant jamais seul, le sentiment de révolte invoqué tel un mantra par les joueurs et l’encadrement ne s’est vérifié que dans les mots et, sur le terrain, rares sont les individualités (comme Yoann Huget ou Brice Dulin) ayant donné le sentiment de jouer autrement que la trouille au ventre. Total, en défense, ça tient à peu près le coup, tandis que, côté offensive, l’audace et l’imagination sont en berne.

Années paires. Se profile maintenant un Tournoi qui, selon son scénario, marquera obligatoirement une nouvelle étape, soit vers la rédemption, soit ve