Une adolescente japonaise, une Allemande revancharde, une athlète américaine reconvertie et la «doyenne» française du ski acrobatique, entre autres… Elles vont faire l’actualité des Jeux.
Sara Takanashi, en plein envol
Japon, saut à ski
Enfant, Sara Takanashi dansait et étudiait le piano, comme nombre de petites Japonaises. Et puis elle a découvert le saut à ski. Elle avait huit ans. Elle en a aujourd'hui 17, et elle a déjà fait l'objet d'une biographie à l'eau de fleur de cerisier, la Fille volante, dans laquelle elle raconte cette expérience : «Mon grand frère était sauteur à ski. Je me rappelle avoir été effrayée en montant au sommet de la butte avant de m'élancer. Et puis j'étais dans l'air. Je pouvais voler, c'était chouette.» L'éditeur peut envisager une réédition du livre, agrémentée d'un nouveau chapitre: du haut de son 1,52 mètre, Sara Takanashi est favorite pour devenir la première championne olympique de saut à skis. Ce qui installerait définitivement Kamikawa (4 000 habitants dans l'île d'Hokkaido), comme La Mecque du saut à skis japonais. Le village où la température descend régulièrement, l'hiver, sous les – 20 degrés, a déjà fourni un champion olympique de la discipline, en la personne de Masahiko Harada, doré à Nagano (1998).
Vice-championne du monde en février
(photo Reuters),
victorieuse aux Jeux olympiques de la jeunesse en 2012, elle ne se définit pourtant pas comme une sportive : elle avoue ne pas être très rapide