Vendredi, dans la nuit de Sotchi, Aksel Lund Svindal portait haut le drapeau de la Norvège. Dimanche, dans la cabane de départ de la descente, ce sont les espoirs de tout un pays que le solide natif de Lorenskog trimbalera sur ses épaules. Ce n’est toutefois pas le poids des responsabilités qui risque de paralyser le gaillard : il est déjà détenteur d’un titre olympique de géant, obtenu il y a quatre ans à Vancouver (ses médailles de bronze en géant et d’argent en descente en deviennent anecdotiques) et de cinq couronnes de champion du monde, dont deux fois en descente à Are (Suède) et l’an dernier à Schladming (Autriche).
Gabarit. Sur ses 27 victoires en Coupe du monde, série en cours, Aksel Lund Svindal en a glané 20 dans les épreuves de vitesse, soit 8 en descente et 12 en super-G, ce qui en fait l'incontestable favori de l'épreuve reine de Sotchi, qui semble taillée sur mesure pour lui (lire ci-contre).
Aksel Lund Svindal, 31 ans, qui dévale les pentes du cirque blanc depuis plus de dix ans, présente l’avantage inestimable de ne pas être qu’un pur glisseur qui profite de son expérience et de son gabarit (1,89 m pour 97 kilos) pour grappiller les centièmes, secteur après secteur. Le Norvégien a ce que les spécialistes considèrent comme de l’or dans les pieds. Un don du ciel qui n’appartient qu’aux purs polyvalents.
La plupart de ses adversaires le regardent comme un pilote des neiges d’exception : l’actuel leader de la Coupe du