Qui peut le plus, peut le moins. Tant qu’à manier l’aphorisme, en voici un que la famille du rugby français pense tout haut depuis une semaine, sans que personne ne se hasarde à le prononcer, au moment de recevoir l’Italie au Stade de France, lors de la deuxième journée du Tournoi des Six Nations (dimanche, 16 h, France 2).
Rebonds. Samedi dernier, dans leur antre francilien, les Bleus ont débuté positivement la compétition, en venant à bout de l'Angleterre 26-24, dans des conditions rocambolesques. Rejoué dix fois, le même match aurait sans doute basculé à chaque coup ou presque dans le camp adverse, tant le XV de la Rose a, près d'une heure durant, impressionné par son rendement. Oui, mais voilà, les rebonds du ballon, l'opportunisme et, qui sait, l'envie, en ont décidé autrement, ce qui a suffi à rasséréner un XV tricolore sorti laminé d'une année 2013 cauchemardesque.
Arrive l'Italie qui, depuis son intégration dans le Tournoi en 2000, suscite toujours des commentaires matois, les mêmes phrases revenant en boucle chaque hiver à Marcoussis : «Ils sont en progression constante» (Maxime Machenaud), «il ne faut pas être suffisant face à eux» (Yoann Maestri). Leurs adversaires pensent néanmoins dans leur for intérieur qu'une défaite ferait méchamment tâche sur le CV. C'est cette tuile qu'ont connue l'an dernier la France et l'Irlande, épinglées l'une et l'autre pour la première fois par des Italiens conquérants qui, entraî