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Militaires, policiers, Cosaques et espions veillent sur les Jeux

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Par crainte d'attentats d'insurgés islamistes caucasien, un imposant dispositif de sécurité a été mis en place dans un rayon de 100 kilomètres autour de Sotchi
publié le 8 février 2014 à 9h31

On n’entre pas dans le village olympique comme dans un hall de gare. Aux imposants check points, il faut scanner son accréditation, puis passer sous rayon X ses effets personnels et se faire palper par un agent de sécurité. Certains sont priés d’enlever leurs chaussures, dans une pièce spéciale. Une fois à l’intérieur, l’accès à toutes les installations est lui aussi strictement contrôlé. Pour quitter le parc olympique, il faut rescanner l’accréditation. Le profil de chaque détenteur d’un pass officiel, qu’il s’agisse de journalistes, sportifs, volontaires ou spectateurs, a été préalablement passé au crible. Les Jeux de Sotchi sont sécurisés à 100%, assurent les autorités.

L’impressionnant dispositif s’étend bien au-delà du parc olympique, des stades et des patinoires. Depuis le 7 janvier, toute la zone du «Grand Sotchi», dans un rayon de 100 km autour des installations, est sous régime spécial. Seuls les accrédités et les riverains ont le droit de circuler, souvent ralentis par les nombreux check points. Entre les deux pôles des Jeux, mer et montagne, le chemin de fer et la nouvelle autoroute sont hérissés de caméras de surveillance.

Le long de l’ancienne route, des hommes en uniforme sont plantés tous les kilomètres. Par détachements de deux, ils gardent tous les croisements ; d’autres sont embusqués dans des guérites camouflées parmi les feuilles mortes. Cachées par des palissades de fortunes avec des motifs bariolés, des casernes ont été improvisées, dans des préfabriqués