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Libération

Au biathlon : ski au pas de charge, apnée au pas de tir

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Décryptage d’un sport né de l’association entre deux disciplines opposées.
Le biathlète Martin Fourcade le 5 février. (AFP)
publié le 9 février 2014 à 21h06

Le biathlon est l’attelage singulier de deux disciplines antagonistes : le ski de fond et le tir. Issu des pays nordiques, où les patrouilles militaires surveillaient les frontières à ski, il a fait son apparition aux Jeux olympiques de Chamonix en 1924, en sport de démonstration. Il l’est resté jusqu’en 1960, où il est entré au panthéon des disciplines olympiques, mais seulement pour les hommes. Le biathlon féminin émerge en 1992 aux Jeux d’Albertville. Décryptage de ce sport, à la lumière des explications des entraîneurs de l’équipe masculine française, Stéphane Bouthiaux pour le ski et Siegfried Mazet pour le tir.

Pour la partie ski, la technique de glisse en skating et les capacités musculaires et respiratoires sont cruciales.

En tir, la technique est assez simple mais il faut de la confiance, difficile à acquérir. Tout comme un musicien répète ses gammes, le biathlète doit répéter des milliers de fois l'enchaînement précis de ses gestes afin d'acquérir des automatismes et de ne pas laisser place aux pensées parasites.

La carabine utilisée en biathlon est une 22 long rifle que les athlètes portent sur le dos. Elle doit peser 3,5 kg minimum. Les athlètes n'ont pas le droit de toucher à la culasse de la carabine en dehors du tapis de tir, ni même de retirer la carabine de leur dos.

Le pas de tir, qui englobe la longueur de tout