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Décryptage

En patins, les Pays-Bas roulent sur l'or à Sotchi

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Jeux olympiques de Sotchidossier
Les «Oranje» dominent outrageusement la discipline. Explications
Le patineur néerlandais Sven Kramer, vainqueur du 5000 mètres à Sotchi. «Il fait rêver des milliers de petits Néerlandais», commente le roi Willem-Alexander (Photo AFP)
par AFP
publié le 12 février 2014 à 15h31

Deux podiums 100% néerlandais sur la longue piste de l’Adler Arena (5000 et 500 m messieurs) et déjà huit médailles «oranje» sur douze en jeu: à Sotchi, la domination écrasante des Pays-Bas en patinage de vitesse peut surprendre les non initiés. Pourtant, divers facteurs culturels, physiologiques et logistiques dans un pays où les patineurs sont vénérés autant que les footballeurs permettent pourtant d’expliquer cette suprématie des Néerlandais qui ont déjà remporté sur les bords de la mer Noire quatre des cinq titres en jeu jusqu’à mercredi (5000, 1000 et 500 m messieurs; 3000 m dames), pour un total de huit médailles (3 or, 2 argent, 3 bronze).

La tradition

Le patinage fait partie de la culture néerlandaise surtout depuis les XVIe et XVIIe siècles. Les catholiques opprimés par les calvinistes avaient trouvé dans le patinage une façon de retrouver une sensation de liberté, raconte l'historien Marnix Koolhaas. Selon lui, le patin était aussi le moyen de locomotion hivernal le plus rapide pour ceux qui ne possédaient pas de cheval. Petit à petit, des compétitions ont vu le jour, notamment le Elfstedentocht (Course des onze villes) qui a lieu quand l'hiver est suffisamment rude. La dernière édition en 1997 avait rassemblé 16 000 participants.

La base populaire

Selon des chiffres de la fédération nationale de patinage (KNSB), cinq millions de Néerlandais possèdent une paire de patins, soit quasiment un Néerlandais sur trois. 1,3 million d'entre eux se rendent plusieurs fois par an à la pa