Jason Lamy-Chappuis n'aura pas conservé son titre olympique du combiné nordique conquis à Vancouver. L'Allemand Eric Frenzel s'est imposé à RusSki Gorki Park, devant le Japonais Akito Watabe et le Norvégien Magnus Krog. Huitième du saut, le Français est parti 31 secondes derrière l'Allemand. Lamy-Chappuis a terminé à la 35e place : une énorme contre-performance due entre autres à un mauvais choix de skis.
Emmanuel Jonnier, fondeur de l’équipe de France jusqu’au printemps 2011, est chargé par la direction du ski nordique (combiné nordique, ski de fond et biathlon) de toute la section glisse. Il explique combien le choix des skis et le fartage sont loin d’être une science exacte. Et que l’erreur est fatale.
En quoi la structure d’un ski peut faire gagner ou perdre un athlète ?
La structure d’un ski est un équivalent des dessins qui sont taillés sur le pneu de voiture pour qu’il évacue l’eau et gagne en adhérence. Le ski comporte sur toute sa longueur une rainure centrale, faite par le constructeur, qui aide à sa stabilité générale. Sur un ski, il faut évacuer le film d’eau qui se crée entre le ski et la neige. Le frottement entre le ski et la neige, même s’il fait -20°C, crée des micro-gouttelettes qu’il faut éliminer, sinon elles se comportent comme une ventouse sur la semelle du ski et ralentissent l’athlète. On utilise une meule peu régulière munie d’un petit diamantqui dessine et creuse de part et d’autre de ce sillon très marqué les motifs censés faire glisser le ski. Deux types de dessins : soit des chevrons, composés de micro-sill