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Libération

Evgeni Vitichko, martyr des militants écolos contre l’impact des JO

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Jeux olympiques de Sotchidossier
publié le 13 février 2014 à 21h26

Il n’a jamais été bon être militant écolo en Russie, encore moins dans la région de Sotchi, et surtout pendant la préparation des JO et leur déroulement. Un membre d’une ONG de défense de l’environnement du Caucase du Nord, Evgeni Vitichko, passera les trois prochaines années au camp, a décidé le tribunal régional de Krasnodar, en rejetant, mercredi, l’appel de l’activiste. En 2012, les écologistes Evgeni Vitichko et Suren Gazarian ont été condamnés à trois ans de prison avec sursis pour avoir tagué une clôture dans une zone forestière protégée. Selon eux, non seulement la palissade avait été élevée illégalement, car elle fermait l’accès à la mer, mais surtout elle entourait la résidence du gouverneur de Krasnodar, Alexandre Tkatchev, que l’ONG suspecte de corruption et accuse d’être responsable des effets désastreux des chantiers olympiques sur l’écosystème.

Pour échapper à la justice, Gazarian a obtenu l'asile politique en Estonie. Mais Vitichko est resté en Russie, et a vu sa peine commuée en prison ferme, fin 2013, pour avoir enfreint le règlement. Selon son avocat, les entorses à la loi commises par son client ne justifient pas une punition si sévère : «La décision de mettre Vitichko en prison est le résultat de pressions des autorités. Le but est de l'isoler de la communauté locale et internationale en raison de son militantisme», a-t-il déclaré lors de l'audience, mercredi. D'autant que Vitichko, qui attendait en liberté la décision définitive de la justice pr