«Enfin !» C'est le mot qui revenait sur toutes les lèvres, hier. Le ski de fond français est entré dans les tablettes mondiales, celles où être récompensé par une médaille de bronze en relais masculin, derrière des nations comme la Suède et la Russie et devant la Norvège et l'Italie, signifie qu'un bon bout de chemin a été fait. Cette première médaille collective dans l'histoire olympique du ski de fond, la sixième pour la France à Sotchi, a été vécue comme une récompense méritée.
En 2006 à Turin, Roddy Darragon avait remporté l’argent en sprint. Cette fois, c’est en relais 4x10 km, épreuve phare du milieu, que les fondeurs français se distinguent. Nicolas Michaud, le directeur du nordique tricolore, en était sonné. Les quatre relayeurs, Jean-Marc Gaillard, 33 ans, et Maurice Manificat, 27 ans, en classique, Robin Duvillard, 30 ans, et Ivan Perrillat Boiteux, 28 ans, en libre, ont su résister et surtout s’accrocher au relais russe pour éviter de voir revenir sur eux les décevants Norvégiens emmenés par la star Petter Northug.
Déclic. A travers les chaudes larmes, les mêmes paroles revenaient. Avec une quatrième place à Turin en 2006 et à Vancouver en 2010, «cela fait trop longtemps qu'on passe à côté», a martelé Alexandre Rousselet, ancien fondeur désormais chargé de la glisse française en compagnie d'Emmanuel Jonnier qui, dernier relayeur à Vancouver, connaît le prix d'une quatrième place olympique.
Heureusement, il y eut