Il y a les médailles que l'on attend (trop) mais qui ne viennent jamais. Et il y a celles qu'on ne voit pas venir. La médaille de bronze de Chloé Trespeuch, de retour d'une blessure au genou, entre dans cette catégorie, même si sa qualification en finale du snowboardcross ouvrait la porte à tous les espoirs. Toutefois, une faute de trajectoire à mi-parcours laissait penser que la Française allait échouer loin du podium, malgré la rage qu'elle mettait à revenir dans le sillage de ses plus proches adversaires, l'Italienne Michela Moioli et la Bulgare Alexandra Jekova. Mais ces deux-là, à force de se chercher, se sont trouvées… en chutant, au grand bonheur de la Française de 19 ans, qui savourait hier : «Eh oui, en snowboardcross, rien n'est jamais fini, même à dix mètres de l'arrivée.» Chloé Trespeuch décroche le bronze, derrière l'intouchable Tchèque Eva Samkova et la Canadienne Dominique Maltais. Elle perpétue ainsi la tradition du snowboardcross français, toujours récompensé aux Jeux olympiques. Après douze titres de championne de France et deux places de vice-championne du monde junior, Chloé Trespeuch espère désormais améliorer la 14^e place qu'elle occupe au classement général de sa spécialité. Mais quelques semaines après les Jeux, une fois la saison terminée, la Vendéenne, née à Bourg-Saint-Maurice et installée à Val Thorens, redescendra dans la vallée, à Annecy. Si son entourage la décrit comme une «bonne vivante, toujours à l'aise et un peu dés