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Libération
Décryptage

Son nom est bond

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Fort d’une nouvelle perche, Renaud Lavillenie a subtilisé à Sergueï Bubka le record du monde en salle, samedi en Ukraine, avec un saut à 6,16 m.
publié le 16 février 2014 à 20h46

Renaud Lavillenie «perchiste et signe», a posté un blagueur sur Twitter. Samedi soir à Donetsk (Ukraine), il a passé 6,16 m à son premier essai, comme une fleur, sous le regard un peu vert de Sergueï Bubka, dont le record du monde en salle (6,15 m) vieux de vingt-et-un ans venait de tomber. «Faire mieux que Bubka, c'est comme aller plus vite qu'Usain Bolt, avoir de meilleures stats que Michael Jordan», a commenté un Jean Galfione soufflé. «Une nouvelle ère dans ce sport est arrivée», a constaté Bubka, qui reste recordman en plein air (6,14 m).

Pas rassasié, l’Auvergnat âgé de 27 ans a ensuite tenté 6,21 m. Mais échouant à plier sa perche, il est retombé sur la piste d’élan, se blessant au pied gauche. Douze points de suture plus tard, il a débarqué hier à Paris sur des béquilles, contraint au repos pour quelques semaines. De quoi savourer son exploit, qui tient en trois statistiques, et une inconnue.

12 centimètres gagnés en trois semaines, c’est fou ?

Le 25 janvier, Lavillenie passait 6,04 m. Samedi, il est à 6,16 m. Cette progression maousse fiche un peu la trouille, même à Jean Galfione, qui s'est dit «sidéré» à l'AFP : «Qu'il ait si rapidement intégré les petits détails, les corrections, c'est bluffant.» Après son saut, Lavillenie a expliqué : «Je n'ai jamais utilisé cette perche pour 6,16 m. Pour ma première tentative