En rendant visite aux équipes canadienne et américaine, Vladimir Poutine avait appelé, vendredi, à une finale Canada-Russie en hockey. Et il avait ajouté à ses adversaires : «Je vous souhaite à tous bonne chance. Bien sûr, pas pour tous les matchs de hockey.» Le Président avait fait de l'or une priorité absolue. «Je considère que notre équipe de hockey n'est pas seulement l'une des meilleures, mais j'estime que c'est la meilleure du tournoi», avait-il déclaré après le premier accroc, une défaite sans conséquence contre les Américains, en début de tournoi.

Mais hier, les Russes se sont fait découper 3-1 en quart par les Finlandais. Eliminés. Leur honte porte deux visages : celui du gardien Tuukka Rask, qui a arrêté 37 tirs russes sur 38 et tenu la baraque comme un lion. Et celui du capitaine finlandais, Teemu Selanne, le joueur le plus âgé du tournoi avec ses 43 ans, qui a planté le deuxième but, avant de commenter sobrement : «On n'avait rien à perdre, on n'était pas supposé gagner. Ce sont eux qui avaient toute la pression. Je pense qu'ils étaient un peu à court de carburant, et on en a tiré avantage.» Les Russes ont mené 1-0, puis ont été dépassés. «Je suis vidé», a commenté leur capitaine, Pavel Datsyuk.

Même avec trois titres mondiaux depuis 2008, le dernier en 2012, la Russie reste loin de l’URSS, qui a gagné sept des neuf titres olympiques entre 1956 et 1988. En 1992, l’équipe «unifiée» avait remporté l’or à Albertville. Depuis, régime