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Les Jeux olympiques, parenthèse en chantier à Rosa Kouthor

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Jeux olympiques de Sotchidossier
publié le 19 février 2014 à 21h26

Les Jeux touchent à leur fin mais, dans la vallée de Rosa Kouthor, les travaux continuent comme si de rien n’était. Près du centre de presse Gorki, les ouvriers aménagent les parterres où un jour, ils planteront du gazon. Ce qui était il y a encore une semaine un trottoir de gravats a été agrémenté de bancs. Le petit village de montagne prend forme. Sur la route principale, les navettes défilent jour et nuit. Des policiers placés tous les 100 mètres battent le pavé.

Sur le chemin qui mène de la gare d'Esto-Sadok aux quelques maisons placées sur les hauteurs, le décor change en fonction de l'heure de la journée. Des lampions alimentés par un groupe électrogène sont postés le soir et gardés par des ouvriers en ciré orange deviennent des réverbères au petit matin. Des arbustes semblent avoir poussé dans la nuit. Près des hôtels de luxe construits à cent à l'heure, on en est aux finitions. On découpe des rambardes chromées, on scelle les dernières dalles d'ardoise, on colle le dernier bout de moquette. A l'extérieur, toutes les heures, des femmes de ménage frottent les énormes portes en verre. Dans la rue, on balaie. Même à 4 heures du matin, le caniveau est récuré. Les balayeuses se suivent toute la nuit pour que cette ville-champignon soit toujours impeccable. Le chauffeur du bus M6, costume et casquette noire, passe à fond Atom Heart Mother des Pink Floyd ; dans le TM18, le conducteur est plutôt films. Hier, à 9 heures, c'était Spartacus… Les navettes sont co