Le Palais des sports Iceberg de Sotchi a retenu son souffle quelques secondes, le temps que la dernière concurrente du dernier groupe - la championne olympique sud-coréenne en titre, Kim Yu-na - prenne place dans l'espace «Kiss & Cry» et attende ses notes. Puis il a tout lâché. Il n'y avait plus d'Evgeni Plushenko, dont le mystérieux forfait avant son programme court individuel a tant fait parler, ni d'équipe de hockey, lamentablement déblayée (1-3) en quart de finale du tournoi olympique contre la Finlande. Il n'y avait plus qu'une jeune fille de 18 ans, Adelina Sotnikova, première championne olympique russe de patinage de l'histoire. Dans la zone d'interview à cet instant, Adelina Sotnikova a piqué un sprint jusqu'aux bras de son entraîneur où elle a fondu en larmes. Beau comme l'antique. Quant à la justice sportive, les juges ont bafoué tout ce qu'ils ont pu hier. «Adelina Sotnikova aurait fait une merveilleuse championne du monde junior, expliquait après-coup l'ex-entraîneur national Philippe Pélissier. Pas d'ampleur, pas d'aisance dans l'exécution, pas de fluidité, mais les sauts sont là - tous là. Entre ce qu'elle a réalisé sur la glace et ce qu'a fait Yu-na…»
Gouffre. On jurerait que Kim Yu-na a senti venir le coup. Lors de son libre d'hier, la native de Bucheon a fait comme souvent : elle a assuré le coup, un peu en dedans sans doute mais enfin, le gouffre qui la sépare de toutes ses concurrentes - Sotnikova comp