Ne vous fiez pas à son petit air mutin et à son sourire enjôleur. Mikaela Shiffrin est une «tueuse». Au moins dans l’idée que se font les Américains des champions, sachant laisser les sentiments et les émotions au vestiaire tout en ignorant cette fameuse pression si chère aux commentateurs.

Fléau. Il semblerait que la nouvelle et plus jeune championne olympique de slalom, qui fêtera ses 19 ans le 13 mars, n'ait jamais été informé que ce sentiment est le pire poison qui puisse s'instiller dans les neurones des sportifs. A moins que Shiffrin ne soit immunisée contre ce fléau qui a détruit tant de carrières et torpillé autant d'exploits potentiels. Cette petite bombe née à Vail, dans le Colorado, n'a commencé sa carrière internationale qu'en 2011. Depuis, aucune de ses adversaires ne se souvient de l'avoir vue consumée par le trac un jour de course.

Vendredi, dans la nuit de Sotchi, il lui a fallu être très décontractée ou sûre de son ski pour enfiler le dossard de favorite du slalom sans ciller. Il fallait un mental encore plus solide pour ne pas penser qu’avec plus d’une seconde d’avance sur sa première rivale (l’Allemande Maria Höfl-Riesch) à l’issue de la manche initiale, le plus dur était fait. Les caméras indiscrètes ont pourtant montré Shiffrin souriante, signant des autographes entre les deux manches.

Globe. Se souviendra-t-elle qu'une faute l'a expédiée sur la tranche d'un ski pendant quelques mèt