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Libération

Gare à la gueule de bois russe

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Jeux olympiques de Sotchidossier
Malgré les milliards investis, l’après-JO inquiète les habitants de Sotchi.
publié le 23 février 2014 à 20h56

Les Jeux finis, que deviendront la nouvelle cité olympique, les patinoires dernier cri en bord de mer, les centaines d’hôtels construits pour l’événement ? Investisseurs et autorités comptent sur le sommet du G8, en juin, un forum économique et un festival de cinéma, en septembre, ainsi que le nouveau Grand Prix de Formule 1, en octobre. Mais ces événements ne suffiront ni à rentabiliser les milliards investis ni à éloigner le spectre du gouffre financier.

Sur le littoral, en attendant la Coupe du monde de football de 2018 programmée en Russie, le stade Fisht servira à l’entraînement de l’équipe russe, à des spectacles et à des concerts. Certaines patinoires seront utilisées à des fins sportives, d’autres devant être transformées en centres d’expositions. La patinoire d’entraînement de hockey devrait être démontée et transférée plus au nord, à Stavropol. L’immense centre de presse deviendra un centre commercial et de divertissements, les villages olympiques et hôtels pour les médias, des quartiers résidentiels. Là-haut, à Krasnaïa Polyana, les stations de ski continueront à se développer. Les infrastructures olympiques serviront aux sportifs.

Gazoducs. Les JOs ont transfiguré le paysage de la zone balnéaire un peu rouillée et populaire qu'était Sotchi-Adler. La région, aux communications vétustes, comme souvent dans les provinces russes, s'est dotée d'infrastructures flambant neuves : routes et ponts, chemins de fer, gares modernes, gazodu