Officiellement, enfin pour l'instant, il n'y a eu que six cas de dopage aux Jeux de Sotchi. Des seconds couteaux. Mais quid des athlètes russes qui ont squatté les podiums et dont les méthodes de préparation interpellent ? La télévision allemande WDR, dans un reportage diffusé lundi soir, ainsi que d'autres médias au cours du mois, affirment que ça sent le gaz dans les centres d'entraînement en Russie. Le xénon plus particulièrement. Dont l'inhalation favoriserait la production naturelle d'érythropoïétine (EPO), qui contribue au développement des globules rouges dans le sang, donc à l'oxygénation. Un atout aux effets bénéfiques indéniables, notamment dans les sports d'endurance, comme le ski de fond. L'EPO injectable a d'ailleurs été le dopant phare dans le cyclisme à la fin des années 90. D'après la WDR, le xénon serait en vogue chez les sportifs russes depuis les JO d'Athènes, en 2004.
Et alors, répondent les autorités russes ? «Il n'y a rien de mal. Le xénon n'est pas un gaz illégal, réplique Vladimir Uiba, le patron de l'Agence fédérale russe de biomédecine (FMBA), cité mercredi par des agences de presse russes, dans la première réaction officielle à ces affirmations. Nous avons pour principe de ne pas utiliser ce qui est interdit par l'Agence mondiale antidopage [là, il est permis de rire, ndlr]. Il est possible que nos sportifs aient e