Et si le secret du triomphe russe à Sotchi était aussi incolore et inodore que le xénon, ce gaz rare que les athlètes de la délégation de Russie auraient inhalé pour décupler leurs performances sur les bords de la mer Noire ? C'est ce que croit savoir la WDR, une télévision allemande, qui avançait cette information en début de semaine, reprenant des révélations de l'hebdomadaire britannique The Economist du 8 février. Terminées, donc, les seringues et les poches de sang. La Russie, en mettant au point dès 2010 les conditions d'inhalation d'un mélange composé à égale mesure de xénon et d'oxygène, aurait réussi à améliorer sensiblement l'endurance de ses athlètes tout en restant dans la plus stricte légalité.
«Atmosphère». Et pour cause : l'Agence mondiale antidopage (AMA) n'a pas réussi, pour l'heure, à statuer officiellement sur la question. «Cela pose un problème éthique, étant donné que l'on modifie la composition de l'atmosphère, explique Gérard Dine, hématologue et spécialiste du dopage. Mais rien n'est tranché. Il y a un vide à ce sujet.» La Russie se serait engouffrée dans la brèche. «Il est possible que nos sportifs aient eu recours au xénon, avouait Vladimir Uiba, le patron de l'Agence fédérale russe de biomédecine (FMBA), mercredi. Mais il n'y aurait rien de mal à cela.» En stimulant la création d'EPO dans le corps, le xénon favorise indirectement la production de globules rouges qui,