Les championnats du monde en salle d'athlétisme débutent aujourd'hui à Sopot (Pologne). En battant le record du monde du saut à la perche (6,16 m) il y a trois semaines à Donetsk, Renaud Lavillenie, blessé et absent en Pologne, a prouvé qu'aucune marque, aussi mythique soit-elle, n'était ineffaçable.
Si les scientifiques admettent que l’on s’oriente vers un plafonnement des performances, force est de constater que plusieurs stars mondiales de l’athlétisme continuent de repousser leurs limites. De quoi envisager de nouveaux exploits à Sopot. Mais, dans le même temps, le chercheur australien Grant Tomkinson s’alarme de la baisse constante des capacités cardio-vasculaires des enfants depuis plus de trente ans.
Aptitudes. Dans une étude qui sera publiée le mois prochain, ce spécialiste de l'université d'Australie-Méridionale (Unisa) rapporte que les aptitudes en endurance des enfants sont inférieures de 15% à celles de leurs parents au même âge. Pour parvenir à ce constat, le professeur Tomkinson a agrégé une cinquantaine d'études effectuées dans 28 pays entre 1964 et 2010 auprès de 25 millions d'enfants de 9 à 17 ans. Il en conclut qu'aujourd'hui, il faut en moyenne une minute et demie de plus à un enfant pour courir un mile (1 609 mètres environ) qu'il n'en fallait il y a trente ans. «La baisse de l'endurance s'explique par la sédentarisation plus importante de ces enfants, explique le chercheur. Ils font moins d'ac