Ce n’est pas tous les jours que la Formule 1 s’engage dans une révolution. Pour l’instant, elle n’est que technique. La plus sophistiquée des catégories du sport automobile ne pouvait pas y échapper, dans une époque où la «chose» automobile est regardée de travers et considérée comme une source de gâchis et de pollution.
Ainsi, le Français Jean Todt, président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), aura été l’homme qui aura imposé au très influent lobby anglais et à ses amis de Ferrari un changement radical de la motorisation des F1.
Les monoplaces de Grand Prix sont désormais propulsées par des moteurs sacrifiant à la mode du «downsizing» cher aux constructeurs généralistes : des «petits» moteurs plus propres et moins gourmands en énergie, mais toujours plus puissants et efficaces. Un changement qui devrait redistribuer les cartes sportives - au moins dans un premier temps - et remettre au goût du jour l'incertitude, avec le retour des casses mécaniques, qui avaient quasiment disparu depuis plusieurs saisons.
Le retour du turbo
En 1977, Renault avait osé le pari d’un moteur de F1 turbo compressé (les gaz d’échappement font tourner une turbine à très haute vitesse, laquelle réinjecte l’air «soufflé» dans le système d’admission puis de combustion). Cette technologie était devenue la norme quelques années plus tard avant d’être interdite à partir de 1989.
Un quart de siècle a passé et le turbo (un seul autorisé) revient