Championne du paradoxe, la France a conclu le Tournoi des six nations 2014 de cette façon totalement imprévisible, sinon déconcertante, dont elle commence à avoir le secret. Lamentables une semaine plus tôt contre l’équipe d’Ecosse, qu’ils avaient néanmoins vaincue en plongeant tout le monde, supporteurs compris, dans un mélange de perplexité et de consternation, les Bleus ont tenu tête samedi à l’Irlande, au Stade de France, s’inclinant sur le fil 20-22, au terme d’une rencontre de haut niveau où ils ont globalement fait preuve de panache, témoignant d’une envie de bien faire enfin retrouvée.
Après un tournoi 2013 où elle avait touché le fond en finissant à la sixième et dernière place, la France termine quatrième cette année, avec trois victoires et deux défaites. Tandis que l'Irlande, elle, a dignement fêté la retraite internationale de sa star, le centre Brian O'Driscoll, en remportant de manière méritée une compétition qui lui échappait depuis 2009. Consultant de Libération pendant le tournoi 2014, l'ex-talonneur international et désormais directeur sportif du FC Grenoble (actuel 10e du Top 14), Fabrice Landreau, tire les enseignements de l'épreuve.
Si un seul mot devait qualifier le parcours tricolore ?
Passable. Ou mitigé. Car si on sent que cette équipe possède une âme, un état d’esprit, au niveau de l’exécution, il reste beaucoup de choses à mettre en ordre. Mais la prestation de samedi a démontré un vrai potentiel, car la France a enfin donné l’impression d’aller au bout d’elle-même et est parvenue à r