Samedi, à Chelsea, Arsenal disputera une rencontre cruciale dans la lutte pour le titre de champion d’Angleterre, après lequel il court depuis 2004. A cette occasion, Arsène Wenger se posera pour la millième fois sur le banc des Gunners (1). L’occasion de revenir en dix matchs sur un bail de près de dix-huit ans, au cours duquel ce coach vénéré en France (il aurait été la cible prioritaire du PSG l’an dernier), mais plus controversé en Angleterre est apparu comme un bâtisseur ou un pleureur, un faiseur de miracles ou un fossoyeur du foot british, un visionnaire ou un naïf, un modèle d’intégrité ou un maître ès duplicité. Mille matchs qui témoignent aussi de l’évolution du foot, entre financiarisation et mondialisation.
(1) Pour un total de 572 victoires, 235 nuls et 192 défaites.
THAT'S GRAND Arsene Wenger takes charge of Arsenal for the 1,000th time in <a href="https://twitter.com/search?q=%23CHEARS&src=hash">#CHEARS</a> on Saturday Here's his <a href="https://twitter.com/search?q=%23BPL&src=hash">#BPL</a> record <a href="http://t.co/ISMJ5mdW5k">pic.twitter.com/ISMJ5mdW5k</a>
La Premier League rend hommage à la carrière de Wenger
«Arsène who?»

En septembre 1996, Tony Adams, taulier du vestiaire et des troisièmes mi-temps d’Arsenal, est sceptique à l’annonce du nom du futur manager du club. L’
Evening Standard
titre «Arsène who ?». Arsène Wenger, 46 ans à l’époque, est un ex-footballeur modeste, devenu un entraîneur ayant connu quelques succès : le championnat de France 1988 avec Monaco, avant des babioles exotiques à Nagoya (Japon). Pas de quoi faire fantasmer les fans des Gunners, auxquels on a fait miroiter Johan Cruijff et qui sont alors orphelins de George Graham, qui a permis au club de renouer avec les trophées, mais limogé un an plus tôt pour avoir touché de l’argent sur c