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Libération
Reportage

Et ils sont où les Marseillais ?

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La bérézina se poursuit à l’OM, qui a encaissé sa sixième défaite à domicile, samedi, face à Rennes.
Les supporteurs de l'OM affichent leur mécontentement après la défaite de leur équipe face à Rennes en L1, le 22 mars 2014 à Marseille (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
publié le 23 mars 2014 à 20h06

Le supporteur marseillais est arrivé samedi au Vélodrome l'esprit chagrin, ayant appris le matin même que José Anigo avait raté son brevet d'entraîneur - alors que celui de Montpellier, Rolland Courbis l'a eu, la honte. Le supporteur avait aussi l'esprit crachin, rapport à la méchante averse qui l'a contraint à s'avaler le match les pieds mouillés. Et, surtout, il avait les boules depuis que la veille, celles du tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions, en offrant Chelsea au Paris-SG, avaient apparemment épargné les champions de France : «Tout ce qu'il nous reste comme plaisir, c'est de voir le PSG perdre… Mais s'ils gagnent cette coupe d'Europe qu'on est les seuls à avoir, on ne sera plus rien…»

Baballe. Il paraît qu'en plus, on peut se promener sur la Canebière avec un maillot du PSG sur le dos : mais où va-t-on, quand le Marseillais ne se fait plus respecter ? Dans le décor, ma bonne dame (de la Garde), et plus vite que ça. Cela s'est vérifié dès samedi contre des Rennais qui, bien que menacés de relégation et peu fringants, ont su, au bout d'un contre finement géré, planter le but de la victoire (0-1) par l'impeccable milieu Abdoulaye Doucouré. Le drame s'est joué devant la tribune sud où les ultras marseillais interpellaient leurs joueurs : «Nous, nous savons pourquoi nous sommes là. Et vous ?» Après le but, ils ont changé de banderole : «Notre histoire, c'est notre fierté. Notre présent nou