La semaine qui vient de s’écouler a appartenu au défenseur international de l’AS Monaco, Eric Abidal : une fuite du stade Louis-II dimanche soir dès qu’il a appris qu’il ne figurait même pas sur la feuille de match du Monaco-Lille (1-1) de dimanche dernier, des excuses à ses dirigeants dès le lendemain (puis la mention des dites excuses sur Twitter), une titularisation très convaincante mercredi en Coupe de France contre Lens (victoire 6-0) et la suite ce samedi à Annecy, où il est en balance avec le jeune (22 ans) Nicolas Isimat-Mirin.
Limites. En début de semaine, le coach monégasque, Claudio Ranieri, a réussi le petit prodige de passer l'éponge sans la passer : «Je ne suis pas rancunier. Cela dit, ses excuses étaient indispensables. Je ne m'attendais pas à cette attitude. Parfois, je peux la comprendre, mais Abidal est capitaine.» Il n'est forcément capitaine que quand il joue mais bon, on voit l'idée - l'exemplarité, etc.
Depuis qu’il a écarté pour la première fois son défenseur, le 15 février à Bastia, Ranieri a laissé infuser l’idée que l’international tricolore supportait de plus en plus mal le poids de ses 34 ans : une idée d’autant plus séduisante que le manque de vitesse et d’impact du joueur sont visibles. Il faut cependant voir plus loin. Ces manques ne datent pas d’hier : avant même l’annonce faite par Abidal, en mars 2011, de sa tumeur au foie, qui nécessitera deux opérations et une greffe entrecoupées d’une finale d