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analyse

La F1 passe la mue du son

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Avec les nouveaux moteurs, les bolides se font discrets, au grand dam des puristes.
La chanteuse Katy Perry, en 2012 à Singapour. Il faudra désormais oublier le son puissant des huit cylindres qui équipaient les F1. (Photo Edgar Su. Reuters)
publié le 28 mars 2014 à 20h36

«C'est de la merde !» Pour une fois, ce constat définitif n'a pas été éructé par Jean-Pierre Coffe. Non, il a été lâché par le quadruple champion du monde allemand Sebastian Vettel, qui ajoute ainsi sa voix au concert de protestations concernant le bruit des nouveaux moteurs turbo qui propulsent depuis le début de la saison les monoplaces.

Outre les innombrables conséquences en termes de fiabilité et d’efficacité, la nouvelle réglementation technique a induit une baisse très nette du niveau sonore des F1 et de la tonalité émise par l’unique échappement contre les deux plus musicaux des voitures 2013. Un détail qui ajoute à la frustration des mélomanes des circuits.

Ils ont pourtant eu le temps de se préparer psychologiquement. Dès la publication du nouveau règlement technique il y a deux ans, les motoristes et même Bernie Ecclestone, pourtant plus porté sur la finance que sur les boulons, avaient prévenu que la baisse de la cylindrée (les moteurs sont passés de 2,4 litres à 1,6 litre), l’introduction d’un turbo et l’adjonction de différents systèmes de récupérations électriques allaient bouleverser l’ambiance sonore des circuits.

Crissement. Il y a quinze jours, les observateurs les plus curieux se sont bien sûr précipités en bord de piste à l'occasion des premiers essais du Grand Prix d'Australie pour s'imprégner du nouveau bruit des F1. Comme prévu, ils ont constaté un changement radical. Les monoplaces ne font effectivement plus