L’ écurie Mercedes, qui a signé en Malaisie un doublé - le premier depuis 1955 - avec Lewis Hamilton et Nico Rosberg, a un problème. De riche, mais un problème quand même. Après une domination sans partage de l’écurie Red Bull-Renault pendant quatre saisons, la firme à l’étoile se retrouve à disposer de ce qui est, pour l’instant, la meilleure monoplace du plateau, propulsée par le meilleur des nouveaux moteurs (désormais équipé d’un turbo et de plusieurs systèmes de récupération d’énergie) doté jusque-là d’une fiabilité que lui envie la concurrence.
En apparence, rien que des bonnes nouvelles. D’autant que cet assemblage est mis à la disposition de l’une des meilleures paires de pilotes du paddock, le Britannique Hamilton, champion du monde en 2008, et l’Allemand Rosberg, vainqueur du premier Grand Prix de la saison en Australie.
Ruminer. Voilà le problème. Car ces deux-là, qui se connaissent depuis l'enfance, à l'époque où ils se partageaient les victoires en karting dans la même écurie, sont des adversaires avant d'être des équipiers. Les beaux discours des responsables de Mercedes n'y changeront rien. Le premier ennemi d'un pilote est celui qui dispose du même matériel que lui et bénéficie, au moins en début de championnat, d'une attention partagée et d'un traitement identique (sauf lorsque la notion de premier pilote est spécifiée dans leur contrat).
Or, pour prendre l’ascendant psychologique dans une équipe, il faut battre son équipie