Sale temps pour le rose, a priori parti pour vivre un week-end sacrément rosse. Telle est en substance la conclusion métonymique - et paradoxale puisque, comme partout ailleurs, la pelouse était baignée d’un soleil lénitif - à laquelle on aboutissait, samedi, en regardant le tableau d’affichage du stade Jean-Bouin, sur le coup de 16 h 45. Pour la première fois depuis l’inauguration fin août de son bel écrin conçu par l’architecte Rudy Ricciotti, le Stade français venait d’y trébucher : 22-32 contre le Racing Métro 92, une défaite lourde de conséquences.
D’abord sportives : après une saison méritoire où l’équipe parisienne a squatté le haut du tableau et retrouvé une fringale qu’elle avait perdu depuis quatre ou cinq ans, cet échec risque (sauf miracle) de la priver de ces phases finales qui ont pourtant longtemps scintillé dans le lointain. La faute sans doute à un effectif trop tendre : lorsque reviennent les beaux jours et leur cortège de matchs couperets, les blessures et méformes accumulées nécessitent de puiser dans les réserves. Or, le banc local, comparé à celui des plus grosses cylindrées (Clermont, Toulon, Toulouse… ou le Racing Métro 92), ne parvient pas à rivaliser. Mais il y a pire, si l’on se place du point de vue de la symbolique : c’est donc le grand rival francilien, le Racing Métro 92, qui a infligé au Stade français sa première déconvenue à domicile depuis quatorze matchs sous les yeux du maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui venait au stade pour la dernière