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Libération
Avant-match

PSG-Chelsea : un choc, des chèques et des cadors

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Les présidents, les entraîneurs, les coachs, les leaders, les capitaines et les pépites des deux clubs. (Photos AFP et Reuters.)
publié le 2 avril 2014 à 11h10

Le quart de finale aller de la Ligue des champions, ce mercredi soir, oppose deux clubs qui se ressemblent même s’ils n’ont pas la même histoire, mais deux équipes qui n’ont pas la même philosophie de jeu. Décryptage en cinq duels.

Les portefeuilles

Roman Abramovitch-Nasser Al-Khelaifi

On dit que sa mère est morte alors qu’il n’avait que 18 mois et que, six mois plus tard, il a perdu son père. On dit qu’en 1992, alors jeune trader, il aurait détourné un train de 55 wagons de pétrole. On dit qu’un quart de finale de Ligue des champions entre le Real Madrid et Manchester United, en mars 2003, l’aurait convaincu d’investir dans le foot et que, trois mois plus tard, il prenait le contrôle de Chelsea. On dit beaucoup de choses sur Roman Abramovitch (en bas photo Reuters), plus ou moins vérifiées. Lui ne dit rien sur son compte et ses comptes. Ce qu’on sait, c’est que cet homme de 47 ans, qui a fait fortune lors de la privatisation de l’économie soviétique, a toujours su, contrairement à d’autres oligarques, très bien manœuvrer avec le pouvoir russe, notamment Poutine, collectionne les yachts et les entraîneurs. Et que, dans la catégorie de ces derniers, il n’a jamais trouvé mieux que José Mourinho, revenu cette saison à Chelsea, qu’il avait congédié violemment (avec tout de même un golden parachute de 25 millions d’euros) en septembre 2007 après un pauvre match nul en Ligue des champions contre Rosenborg.

Patron du PSG, directeur général d'Al-Jezira Sport et de BeIN Sport, président de Qatar Sport Investments, président de la Fédération qatarie de tennis et vice-président de la Fédération asiatique, membre du Comité olympique de son pays, Nasser al-Khelaifi (en haut, photo Reuters), 40 ans, est le symbole parfait du soft power exercée par un Etat d'à peine 2 millions d'habitants (dont 75% d'immigrés) qui a réussi à émerger de l'ombre de son très puissant voisin saoudien grâce à la manne produite par ses réserves de gaz. Issu d'une famille de pêcheurs de perles, cet ancien joueur de tennis qui a porté les couleurs du Qatar en Coupe Davis, est un ami intime de l'émir Tamim Al-Thani et le parfait relais de ses ambitions. Il veut faire du PSG le club le plus riche du monde (avec 400 millions d'euros de budget, il pointe déjà au 5e rang mondial), et il devrait y arriver. Il veut remporter la Ligue des champions, ça devrait être dans les cordons de la bourse de l'émirat ; restera à prouver que le mirifique contrat de sponsoring signé avec l'Autorité du tourisme qatarie ne relève pas du dopage financier proscrit par le fair-