Menu
Libération
récit

Lutte de fiel entre la Fifa et le Brésil

Article réservé aux abonnés
Les points de tension se multiplient entre le pays organisateur du Mondial et la fédération de foot.
publié le 3 avril 2014 à 18h36

Un «corrompu et un fils de pute». Voilà toute l'estime que Romário, l'ancien attaquant vedette de la Seleção et député socialiste, éprouve pour Sepp Blatter, le président de la Fifa, qu'il a qualifié de la sorte le 13 mars. Il faut dire qu'à moins de soixante-dix jours de l'ouverture du Mondial, les relations entre le patron du foot mondial et l'organisation brésilienne sont toujours tumultueuses.

Dernier événement en date : un article sur les coutumes brésiliennes, publié par l'organe décisionnel du foot international dans sa revue Fifa Weekly, fin mars. La fédération y détaille dix conseils à l'attention des 600 000 touristes qui vont arriver au Brésil cet été, afin de leur éviter les «malentendus culturels». Mais en voulant faire du second degré, la Fifa s'est attirée les foudres des médias locaux et des réseaux sociaux. En cause, l'accumulation de clichés et de conseils pas franchement élogieux vis-à-vis de la culture du pays. On y apprend par exemple que «la ponctualité n'est pas une science exacte au Brésil», que les habitants se complaisent dans un «chaos organisé» ou encore que «tout s'y fait à la dernière minute». La polémique suscitée par cet article peu diplomatique a contraint la Fifa à le retirer de la version en ligne de son hebdomadaire, la semaine dernière.

Abstinence. «Le texte avait un ton léger et n'avait à aucun moment l'intention de critiquer le Brésil», s'