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TRIBUNE

Le «crowdfunding» peut-il sauver le football amateur ?

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par Vikash Dhorasoo, ex-footballeur, Brieux Ferot, pour Tatane et Gautier Kertudo
publié le 7 avril 2014 à 19h26

Depuis 2007, les terrains de football français ont perdu 300 000 licenciés (-12%). Les instances du football français ont raté le virage de l'urban football, abandonnant au secteur privé l'organisation de ces nouvelles compétitions de plus en plus populaires. Dans un contexte de crise des finances des collectivités locales, les clubs sont contraints de fusionner et les ententes se multiplient par défaut, sans véritable projet autre que sauver la pratique du football dans les villes et villages. Si les structures intercommunales ont parfois pris le relais, c'est bien souvent sans réorganiser la coopération, ni projet durable de préservation du lien social intergénérationnel. Dès lors, comment faire pour ne pas se retrouver à jouer au foot tout seul ? Faire contribuer chacun au projet collectif en y contribuant directement.

Le club de football de la ville ou du village est aujourd’hui, très souvent, l’association la plus décriée pour incivilité, violences et aussi amalgame avec l’image renvoyée par la violence des rapports dans le football professionnel. Le football est un sport populaire et intégrateur. En temps de crise, la relation à l’autre, la bienveillance et l’appréciation à sa juste valeur du bénévolat sont mises à mal plus qu’ailleurs. C’est très précisément ce lien qui est à préserver pour rester un pôle d’attraction, un creuset à rencontres en tous genres. Devant la buvette, le lien social joue à plein, sans discriminations, autour du bonheur de refaire le m