Battu hier soir à Stamford Bridge par une équipe de Chelsea (0-2) qui aura joué au plus fin, les Parisiens, vainqueur à l’aller (3-1), ne disputera pas les demi-finales de la Ligue des champions. C’est peu dire qu’ils sont tombés de haut. Ils pourront toujours se dire, et ça ne consolera personne, qu’ils n’étaient pas inférieurs à l’équipe de Chelsea. Et certainement pas supérieurs non plus.
Pas un Parisien qui n’imaginait pas le scénario suivant avant le match : une équipe de Chelsea bestiale qui, dans l’obligation d’inverser la tendance du match du Parc des Princes, ne laissait pas un coin de terrain dans l’ombre dès les premières minutes et distribuait des parpaings pour montrer à la fois son propre engagement - l’ascendant psychologique se joue tout de suite - et, qui sait, faire sortir la formation parisienne de son propre jeu : quand on prend des coups, on les rend, et on ne peut pas à la fois mettre des brins et faire tourner le ballon comme le Paris-SG essaie de le faire, à Stamford Bridge comme partout. C’est comme lire en conduisant.
Bref : on rêvait d'un combat antique. On ne l'a pas vu. Premier moment d'émotion : la 18e minute, qui voit la star belge de Chelsea Eden Hazard, le visage fermé, abandonner son équipe sur blessure et sans un regard pour son remplaçant, André Schürrle. Jusque-là, le milieu parisien Thiago Motta et consorts ont tranquillement déroulé leur football, laissant planer l'idée d'un but du PSG sur certaines accélérations - Ezequiel Lav