Une affiche de gala. Voilà comment, en début de saison, les annonceurs du Top 14 auraient pu promouvoir cette rencontre. Tous les ingrédients y étaient : deux gros budgets, des stars et un stade d'Anoeta, à Saint-Sébastien (Pays basque espagnol), propice à une belle fête populaire. Pourtant, Bayonne va lutter pour sa survie ce samedi, face au Stade français (18 h 30, Rugby +). Avec une 13^e place au classement, juste devant Biarritz déjà relégué, le Pays basque redoute désormais un scénario catastrophe : la disparition de l'élite du rugby de ses deux clubs phares. Et si presque 20 000 personnes ont déjà réservé leurs billets, Anoeta ne sera pas à guichets fermés (32 000 places), ce week-end, pour recevoir le ténor parisien à la peine depuis début février.

Pour accrocher l'une des six premières places synonymes de phases finales, le Stade français doit sortir le grand jeu. «Bayonne joue sa peau, nous notre saison», résume Jules Plisson, l'ouvreur parisien, dans Sud-Ouest. Une équation qui ne ravit pas les Basques, condamnés à l'emporter pour ne pas mettre un pied en Pro D2.

Comme un symbole, c’est dans le stade qui devait accueillir ses exploits européens et des rencontres de haut de tableau que l’Aviron bayonnais joue son avenir. Mais depuis 2007 et l’arrivée d’Alain Afflelou au capital du club, Bayonne n’a jamais participé à la H Cup. Le lunetier a quitté la présidence de l’Aviron en février et annoncé une baisse considérable de son apport financie