Les pavés du Nord ont encore souri à la bande de Patrick Lefevere. L’omnipotent patron de l’équipe Omega Pharma-Quick Step a, pour la douzième fois au cours des vingt dernières éditions, fait gagner Paris-Roubaix à l’un de ses coureurs. Et ce n’est pas Tom Boonen, quadruple lauréat, mais Niki Terpstra, un outsider, qui a fait mouche hier. Le Néerlandais n’est pas un perdreau de l’année, mais il a bénéficié des circonstances d’une course joliment débridée. Dans les cinquante derniers kilomètres, on aura vu Tom Boonen éreintant des compagnons trop peu coopératifs à ses yeux ; Peter Sagan jouant à saute-mouton avec les bordures de trottoir ; Bradley Wiggins (vainqueur du Tour de France il y a deux ans !) pointant sa barbe dans le final ; et John Degenkolb, jeune sprinteur allemand, récupérant la deuxième place devant le favori du jour, le Suisse Fabian Cancellara.
Un casting 2014 dense et inattendu, qui s’est joué sur une unique attaque à six bornes de Roubaix. Terpstra, tout juste revenu sur le groupe de tête, repart illico. Profitant du marquage général parmi les onze échappés, le coureur de 29 ans s’impose sur le vélodrome Jean-Stablinski avec une vingtaine de secondes d’avance sur ses poursuivants.
Baron. «Il y avait beaucoup de pression sur l'équipe, venant de l'extérieur mais aussi de l'intérieur, racontait-il. On voulait prouver après la grosse désillusion du Tour des Flandres la semaine dernière.» Et Niki Terpstra sa