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Libération
Reportage

Le rugby donne du rythme à Oyonnax

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L’équipe de l’Ain, qui reçoit Toulouse samedi, joue son maintien en Top 14. Toute la ville ira soutenir ses vieux briscards.
publié le 17 avril 2014 à 18h06

C'est un cri que lancent 10 000 supporters dans le fracas métallique des coups de pieds sur les gradins. Un cri de ralliement, d'encouragement, de fierté : «Ici, ici c'est Oyonnax.» Un cri qui va déferler par vagues sur l'équipe de rugby de Toulouse qui, ce samedi (14 h 55, Canal+), joue à Oyonnax pour la première fois. Une victoire de l'équipe locale, actuellement première relégable, est quasi-indispensable pour le maintien en Top 14. Les internationaux de Toulouse sont prévenus : les anonymes d'Oyo n'ont perdu que deux fois à domicile en deux saisons. Ici, ici c'est Oyonnax. Mais où ?

«Quand on est monté en deuxième division il y a dix ans, se souvient Jean-Marc Manducher, président du club, personne ne savait situer Oyonnax sur une carte. Serge Blanco, président à l'époque de la Ligue des clubs professionnels, m'a présenté aux autres présidents en leur disant qu'ils passaient par chez nous quand ils allaient planquer leur argent en Suisse.»

Plastique. La capitale économique de l'Ain se trouve à 100 kilomètres de Lyon, 75 kilomètres de Genève. L'autoroute ne va pas plus loin. Une vallée, une agglomération de 30 000 habitants devenue capitale française du plastique avec ses 600 entreprises. Ici, on moule des seaux, on confectionne des attaches de soutien-gorge, on fabrique des fleurs artificielles, on forme des pare-chocs automobiles, on produit des emballages, on façonne des coques d'ordinateur. Et on joue au r