Menu
Libération
Décryptage

Les cinq plaies de la Formule 1

Réservé aux abonnés

Examen des évolutions qui minent la discipline à l’occasion du Grand Prix de Chine.

Le Britannique Lewis Hamilton lors des essais vendredi à Shanghai. (Photo Carlos Barria. Reuters)
Publié le 18/04/2014 à 18h46

La Formule 1 reste la reine des catégories du sport automobile, mais pour combien de temps ? Basée sur une économie fragile et soumise à des règlements techniques complexes et incompréhensibles du grand public, elle regroupe, certes, les meilleurs pilotes du monde. Mais ceux-ci sont infantilisés par des règles sportives trop strictes et contraignantes, disputant des courses rendues artificielles par des stratégies dictées par radio. La F1 perd peu à peu de son âme et de son intérêt auprès des aficionados et des téléspectateurs. Tour du problème en cinq points.

Des écuries exsangues

Il y a quelques jours, les écuries que l’on peut imaginer les plus riches ont, une fois de plus, rejeté le principe d’un plafond budgétaire. Les équipes en bonne santé financière ne sont pourtant pas légion dans le paddock. Hormis Mercedes, Ferrari, Red Bull et peut-être McLaren (qui n’a toutefois pas encore de sponsor principal), les sept autres formations tirent la langue. Sous la pression des équipes les plus puissantes, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a renoncé à contrôler les coûts, au moins jusqu’en 2015. Une façon d’avouer son impuissance à accéder aux comptes des équipes de F1.

Des pilotes au régime sec

De tout temps, les ingénieurs des sports mécaniques ont chassé les grammes superflus sur leurs machines, sachant qu’en F1 un poids de 10 kilos «coûte» 4 dixièmes de seconde au tour - un g