Menu
Libération
Portrait

Joakim Noah tient le haut du pivot

Article réservé aux abonnés
Au terme d’une progression fulgurante, le joueur a été désigné meilleur défenseur de la NBA.
Joakim Noah, 29 ans, 2m11 et trois nationalités, ici en mai 2013 face aux Miami Heat. (Photo Joe Skipper. Reuters)
publié le 22 avril 2014 à 18h26

C'est au moment où Joakim Noah atteint le sommet de son sport que celui qui lui a (presque) tout appris décède. Lundi, le charismatique pivot des Chicago Bulls a écrasé l'élection du meilleur défenseur de la NBA, en recueillant 555 points sur les 1 125 possibles. A 29 ans, il est le premier Français (enfin Américano-Suédo-Français) à inscrire son nom au palmarès de cette haute distinction délivrée par les journalistes spécialisés. Samedi, Tyrone Green, le premier entraîneur de Noah, celui de l'adolescence new-yorkaise, le «deuxième papa», à qui le fils de Yannick avait dédié sa draft par un «je vous aime à en mourir», s'en est allé, à 63 ans. Seul jour sombre d'une saison jouée à un niveau stratosphérique.

Caméléon. Qui aurait cru il y a sept ans que ce post-adolescent frêle et maladroit, chevelu et complètement barré, allait devenir l'intérieur ultime ? Personne, si ce n'est le dernier des barjes. On entendait alors les pires quolibets au sujet de Joakim Noah : «Ingérable», «immature», «indigent techniquement». Sans compter son goût non dissimulé pour la cigarette qui fait rire, ce qui lui valut quelques démêlés avec la maréchaussée yankee, du temps où il était à l'université de Floride.

Oui, mais Joakim Noah est un caméléon dont le moteur est un mental atomique. «Ce joueur veut tellement gagner qu'il s'élève en permanence. Il crève systématiquement le plafond de verre