Rien ne vaut le vert, couleur du dollar, pour trancher un problème de noir et blanc, prédisaient les vieux sages de la NBA, qui ont été très vite exaucés. Un jour seulement après que les sponsors ont commencé à fuir l’équipe des Clippers, condamnant les propos racistes de son patron, la NBA a annoncé hier soir la suspension à vie de Donald Sterling, sa condamnation à une amende de 2,5 millions de dollars et le lancement d’une procédure pour le déposséder de son équipe. Une sanction massue, qui va au maximum de ce que pouvait faire la ligue américaine de basket.
Enquête. Propriétaire, depuis 1981 de l'équipe des Clippers, Donald Sterling, 80 ans, s'est semble-t-il fait piéger par sa petite amie de 31 ans, qui a enregistré une conversation téléphonique où il étalait son racisme : «Ça me dérange vraiment que tu t'affiches avec des Noirs, entend-on sur une bande mise en ligne ce week-end sur le site TMZ, où l'on reconnaît aisément le patron des Clippers. Tu peux coucher avec eux. Tu peux les amener, tu peux faire ce que tu veux. La seule petite chose que je te demande, c'est de ne pas l'afficher comme cela et de ne pas les amener à mes matchs», poursuit la voix, reprochant en particulier à la jeune femme, elle-même d'origine latino et afro-américaine, d'avoir posté une photo d'elle aux côtés de Magic Johnson, sur son «putain» de compte Instagram.
La voix était bien celle de Donald Sterling, a conclu hier le commissai