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Libération

La route nord qui a pénalisé les ténors

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publié le 1er mai 2014 à 19h06

«Dis-moi comment tu navigues et je te dirai qui tu es !» La maxime est signée Jean Le Cam (Interface Concept) à son arrivée à Gustavia, mercredi matin. L'ambiance est détendue, parfois comique malgré la déception de s'être battu jusqu'au bout pour une dixième place. Difficile d'éviter le sujet lorsqu'on est ténor de la course au large. Et qu'on a fait un mauvais choix tactique en optant pour une route nord alors que c'est par le sud qu'il fallait passer, quitte à rallonger sa route de 1 000 milles.

Les trois bateaux arrivés dans un mouchoir avec deux jours de retard sur les vainqueurs Paul Meilhat - Guénolé Gahinet (Safran-Guy Cotten) se sont consolés en faisant une course dans la course, un match racing remporté «à l'orgueil» par le duo Desjoyeaux-Corentin Horeau (Bretagne-Crédit Mutuel), avec 2 minutes 54 d'avance sur Interface Concept.

«Heureusement qu'on n'était pas seuls. Cela nous a permis de batailler et de s'amuser un peu, a commenté Desjoyeaux. La voile, c'est aussi un jeu. On a joué et on a perdu.» Le Cam parle de moments intenses, «fabuleux même ! Et encore, nous étions quatre avant que Gédimat ne démâte». Car Thierry Chabagny, que Le Cam qualifie de «roi du pif-paf et d'empereur de la bascule» en raison de ses nombreux empannages en début de course, avait lui aussi sa place avec ce groupe de ténors formé par Desjoyeaux, Le Cam, Kito de Pavant, trois anciens vainqueurs de la Transat AG2