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Libération
Reportage

A Toulouse, le Stade a mal

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Le club de Guy Novès fait une saison mitigée dans le Top 14. Et va chercher, samedi, une victoire contre Grenoble pour accéder aux phases finales.
En noir, Toulouse joue contre Toulon le 20 mars à Marseille. (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
publié le 2 mai 2014 à 20h56

«Il ne s'agit pas de degré de confiance, réfléchit au téléphone le manager du Stade toulousain. Je me méfie de trop de confiance.» Guy Novès se dit surtout «sûr de rien». Mais il ne va pas jusqu'à envisager une défaite ce samedi, à domicile, face au XV de Grenoble, qui lutte pour la survie en Top 14. Les supporteurs du virage sud d'Ernest-Wallon non plus, d'ailleurs. Ces abonnés auraient juste préféré que leur équipe aborde la lance fière et l'épée au vent la dernière rencontre avant les phases finales. Au lieu de quoi, elle va entrer sur la pelouse en priant les dieux du rugby. Il suffirait en effet d'une accidentelle défaitounette, alors que le Stade français irait miraculeusement s'imposer à Toulon, pour que Toulouse disparaisse du tableau des phases finales. Et même si le pire n'est jamais sûr, un doute étrange et peu commun plane au-dessus du Stade.

Réaction. D'abord, la glorieuse équipe du XV rouge et noir, quatre fois étoilée de la Coupe d'Europe, a été démontée par le Munster en quart de finale de cette compétition, le 5 avril, par six terribles essais et sur le vilain score de 47-23. Guy Novès promettait alors une «réaction magnifique» en Top 14. Sauf qu'il y a eu du mou dans le moteur à réaction. C'est sous les sourdes huées de son public que le Stade a quitté la pelouse d'Ernest-Wallon où elle venait pourtant de battre Brive, le 12 avril. «Trop mous, trop lents, trop longs», grognait