Si le rugby français savait faire simple, il classerait les équipes engagées dans son championnat sur la base du nombre de matchs gagnés. La saison dernière, Clermont aurait ainsi été champion de France et pas Castres. Ce samedi, pour la dernière journée du championnat, Toulon et le Racing Métro (15 victoires chacun) se disputeraient le sacre : un succès et on n’en parlerait plus.
Sauf que le rugby français a inventé les phases finales (matchs de barrage, demi-finales, finale, tous joués en mai) que la télé adore pour sa dramaturgie. Et qu’il utilise le point de bonus pour départager les clubs : quand une équipe marque plus de trois essais que son adversaire ou perd par moins de sept points, elle gagne un point de plus au classement. Depuis qu’il existe, le système du bonus n’a servi à rien ou presque. Seul Bayonne en a profité en 2006 pour ne pas être relégué en Pro D2 alors qu’il comptait une victoire de moins que Pau. Mais, cette saison, le Top 14 est tellement serré que le point de bonus prend enfin toute son importance.
Densité. Une statistique illustre l'homogénéité d'un championnat passionnant : avant cette ultime journée, cinq victoires séparent le premier au classement (Toulon) de l'avant-dernier, Perpignan (10 matchs gagnés). L'an dernier, cette différence était de 13 victoires (Clermont avait 19 succès contre 6 pour Agen) en fin de championnat. Dans ces conditions, avant de pénétrer sur la pelouse, seules deux équipes connaissen